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Madeleine Castaing (1894-1992) was a French antique dealer and interior designer of international renown. She was the friend and the sponsor of many artists, including Soutine, who made her portrait in 1928. Original, even whimsical, she revolutionized the world of decoration, creating the style Castaing which is now a reference.

Debuts[edit]

The daughter of a engineer who built the train station in Chartres, Madeleine Magistry early married an heir from Toulouse, the art critic Marcellin Castaing. Their meeting, very romantic, had concluded by a "kidnapping" of the girl, who was barely fifteen or sixteen at the time. Twenty years older than her, Marcellin Castaing was known for his impressive literary and artistic culture. During the fifty years of their marriage, he remained his wife's great love, according to all the couple's friends, including the writer and photographer François-Marie Banier, who remembers "Madeleine's legendary love for her husband";[1]

In the 1920s, Madeleine Castaing made her debuts as an actress in silent films, then gave up this career while being already nicknamed "the French Mary Pickford".[2]

At that time, her husband had offered her a neoclassical manor in Lèves, not far from Chartres. He wanted her to "unwind", he explained.[3] The young woman had indeed discovered her own vocation for interior design.

Sponsorship[edit]

Soutine by Modigliani
Picasso by Juan Gris
Cocteau by Modigliani

Shortly after their friend Modigliani's death, the Castaings made the acquaintance of Soutine at the Café de la Rotonde, in the centre of Montparnasse. The first meeting was difficult: Soutine refused the 100 franc note handed to him by Marcellin Castaing in order to buy him a painting without having even looked at it.[4] A few years later, in 1925, the Castaings could buy their first painting by this artist at Leopold Zborowski's, the leading merchant of Soutine and of Modigliani, and became friends with him. From 1930 to 1935, they welcomed him home during the summer in their mansion of Lèves, becoming his patrons and main buyers. It is thanks to them that Soutine could hold his first exhibition in Chicago in 1935.

The Castaings possessed more than forty paintings by this artist, which means the most important private collection of Soutine's works. Madeleine Castaing saw in him the greatest painter of the 20th century: "Above others, he gives his hand to the Greco and Rembrandt", she said.[5].

Madeleine Castaing's portrait by Soutine, entitled La Petite Madeleine des décorateurs, is now at the Metropolitan Museum of Art in New York. The words "petite madeleine" refer to the "petite madeleine" of Proust, an author Madeleine Castaing was specially interested in: she spent decades reading In Search of Lost Time again and again, fully, several times. She had discovered this work in 1913.

Generally speaking, the Castaings were patrons of artists belonging to the École de Paris and to the Académie de la Grande Chaumière.

Madeleine Castaing was a friend of Erik Satie, Maurice Sachs, Blaise Cendrars, André Derain, Jean Cocteau (she arranged his house of Milly-la-Forêt), Marc Chagall, Iché, Picasso, Henry Miller, Louise de Vilmorin (to whom she inspired the character of Julietta in the novel of the same name) and Francine Weisweiller (for whom she decorated the Villa Santo Sospir at Saint-Jean-Cap-Ferrat).[6] In the 1970s, she helped François-Marie Banier by purchasing a dozen of his photographs for 70,000 francs.[7]

The historian and politician Michel Castaing (1918-2004), the Castaings' younger son, was a famous expert in paleography. Michel's son, Frédéric Castaing, is a specialist in autographs and also a novelist.

When Michel Castaing died, in 2004, the mansion of Lèves was sold in auction, as well as the family collection of paintings and art objects, including seven paintings by Soutine.

Antiquaire et décoratrice[edit]

La Diva de la décoration[edit]

À partir des années 1930, les choix artistiques de Madeleine Castaing jouèrent un rôle considérable dans le monde de l'art, aussi bien à travers sa profession d'antiquaire que dans son métier de décoratrice. Encore aujourd'hui, le « style Castaing » fait l'objet de nombreuses rééditions.

La galerie d'antiquaire s'ouvrit à Paris en pleine guerre, à l'angle de la rue Jacob et de la rue Bonaparte[8], pour une raison simple : la propriété de Lèves venait d'être réquisitionnée par les troupes d'Occupation, et Madeleine Castaing souhaitait continuer à « chiner » dans les brocantes et à accumuler ses trouvailles, qu'il s'agît d'objets d'art ou de bibelots de moindre valeur[9]. Dans cette boutique, célèbre durant un demi-siècle pour sa devanture noire et ses larges vitrines, celle que l'on surnommait la « Diva de la décoration[10] » était d'ailleurs réputée pour ne vendre qu'en fonction de ses sympathies, c'est-à-dire uniquement aux personnes qui lui plaisaient et avec qui elle pouvait bavarder des heures durant[11].

Le style de Lèves et de la galerie de la rue Jacob a influencé le goût de plusieurs générations de collectionneurs, en Europe comme aux États-Unis. Il existe même une couleur, le « bleu Castaing », créée par la décoratrice pour l'aménagement de Lèves : un bleu à la fois clair et intense, qu'elle utilisait volontiers en contraste avec du blanc cassé ou du noir, notamment dans les gammes de tissus et de papiers imprimés qu'elle produisait.

Tout au long de sa double carrière d'antiquaire et de décoratrice, Madeleine Castaing s'est expliquée sur ses choix en répétant qu'il « fallait que ça change », se référant par là à l'ostracisme dont souffrait l'esthétique du XIXe siècle, en particulier le style Napoléon III. À contre-courant de la mode, elle insistait sur le sentiment de « saturation » que lui inspiraient « le faux Louis XVI, les sinistres bergères et les tentures de velours frappé »[12].

Il s'agissait donc, en premier lieu, de s'écarter des conventions pour « faire de la poésie avec du mobilier », selon sa devise[13]. « Je fais des maisons comme d'autres des poèmes », disait-elle, et son disciple Jacques Grange évoque à son propos « des émotions que l'on ne connaissait pas jusqu'alors dans le monde de la décoration »[14], émotions qui influencent les architectes d'intérieur encore aujourd'hui[15].

Le style Castaing[edit]

Exemple de silhouette en profil, 1843

Madeleine Castaing s'inspire de l'esthétique néoclassique non sans l'interpréter à sa manière. Contemporaine de l'Italien Mario Praz qui s'éloigne des canons habituels de la décoration intérieure et se tourne vers le début du XIXe siècle, rivale d'Emilio Terry qui invente le « style Louis XVII », elle s'inscrit dans un même mouvement de renouveau par rapport à l'omniprésence du Louis XV-Louis XVI, tout en se distinguant par son mélange des genres.

Vase Portland, inspirateur du Wedgwood

Dans sa galerie comme dans sa gentilhommière ou son appartement de la rue Jacob, voisinent les banquettes en demi-lune du Second Empire, les motifs de losanges, d'oves et de palmettes empruntés au Directoire, les chintz anglais – qu'elle remet à la mode –, les « massacres » (trophées de chasse) et le dépouillement monochrome du style « gustavien », les rayures « bayadère » qu'elle adapte au goût du jour, les couleurs franches (surtout le bleu et le vert) du XVIIIe siècle et les demi-teintes du Wedgwood[16], les courbes du Biedermeier, les sièges de bambou et les frontons triangulaires à la manière de Pavlovsk, les ottomanes et les moquettes en faux léopard inspirées de l'Empire, les opalines lactescentes de la période Louis-Philippe... La Russie, la Suède, la Grande-Bretagne des années 1790 côtoient les tôles laquées et les « causeuses » Napoléon III, les écrans lithophanes et les silhouettes noires à découpe sur fond blanc.

Bibliography[edit]

Books[edit]

  • (in English) Emily Evans Eerdmans, The World of Madeleine Castaing (préfaces de Jacques Grange et Frédéric Castaing), Rizzoli, 2010
  • (in French) Pierre Levallois et al., La Décoration (5e volume de la collection « Connaissance des Arts », 1963, p.60 )
  • (in French) Jean-Noël Liaut, Madeleine Castaing, Mécène à Montparnasse, décoratrice à Saint-Germain-des-Prés, Payot, 2008
  • (in English) Lisa Lovett-Smith, Paris Interiors, Taschen
  • (in French) Patrick Mauriès et Christian Lacroix, Styles d'aujourd'hui, Gallimard/Le Promeneur, 1995
  • (in French) Barbara et René Stoeltie, Chez Elles : le décor au féminin, Flammarion, 2003, pp.13 à 19
  • (in English) Suzanne Trocmé, Influential Interiors, Michtell Beazley, 1999

Reviews and catalogs[edit]

  • (in French) Hervé Joubeaux et Pierre Falicon, Le Temps retrouvé chez Madeleine Castaing, photographies de Claire Flanders, musée des Beaux-Arts, Chartres, 1997
  • (in French) Hervé Leroux, « L'appartement de Madeleine Castaing », Maison française n° 509, 2000
  • (in Spanish) Anne de Royère, « Madeleine Castaing, Lla Mujer de los azules », Casas e Gente, septembre 2004
  • (in English) Barbara Stoeltie, « Au revoir, Lèves », photographs by René Stoeltie, The World of Interiors, 2004
  • (in English) Catalog of Soutine Exhibition (1963), Tate Gallery, London
  • (in French) Catalogue de l'exposition François-Marie Banier, « Madeleine Castaing », Maison européenne de la photographie, Paris, 2003
  • (in French) Catalogue Sotheby's, L'Univers de Madeleine Castaing, Galerie Charpentier, Paris, septembre-octobre 2004

Filmography[edit]

External links[edit]

Footnotes[edit]

  1. ^ Text by François-Marie Banier
  2. ^ Barbara Stoeltie, in The World of Interiors.
  3. ^ Barbara Stoeltie, ibid.
  4. ^ Preface to L'Univers de Madeleine Castaing.
  5. ^ Quoted by Jacques Grange in L'Univers de Madeleine Castaing,op. cit.
  6. ^ Madeleine Castaing and the Weisweillers.
  7. ^ François-Marie Banier: un ami qui vous veut du bien, 16 Jan 2009. Accessed 26 Jul 2010.
  8. ^ Photographie de la galerie en 1960.
  9. ^ Témoignage de Frédéric Castaing dans l'article de Mitchell Owens, New York Times, 2004.
  10. ^ Barbara Stoeltie, ibid.
  11. ^ Mitchell Owens, ibid.
  12. ^ Barbara Stoeltie, ibid.
  13. ^ Barbara Stoeltie, ibid.
  14. ^ L'Univers de Madeleine Castaing, op. cit.
  15. ^ Article de Roxane Azimi, Le Journal des arts, septembre 2004.
  16. ^ Il s'agit des vases, médaillons, bustes et autres objets en « biscuit », c'est-à-dire en porcelaine cuite à demi-grand feu, que produit la firme fondée par Josiah Wedgwood au XVIIIe siècle. Ces objets, de style néoclassique, comportent souvent deux couleurs : les reliefs sont en blanc, et les fonds en teintes « amorties » – les différents « bleu Wedgwood », « vert Wedgwood », « noir Wedgwood ».
  17. ^ Culture-infos.

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